Tout savoir sur le désert des Bardenas Reales.

 

 

Histoire

Contrairement au reste de la région, les Barderas Reales possèdent très peu de vestiges du passé. Pourtant cette terre a traversé les époques les plus troubles, les plus sanguinaires, mais aussi les plus prospères. De nombreux peuples et de grands royaumes se sont appropriés puis disputés cette terre aride sans vraiment s’y installer, préférant s'établir dans des proximités plus clémentes. C'est donc dans la périphérie du désert (Ribera de Navarra, Cinco Villas et zone de Tarazona) que se sont déroulées les grandes étapes historiques du site.

 

 

- Autour des Bardenas -

 

- Des Vascons aux Wisigoths -

 

Les premiers habitants du sud de la Navarre sont les Vascons (ancêtres des basques).
Ils s’établissent dans la région vers l’an 8 000 avant Jésus-Christ et vivent dans de petits villages situés bien souvent en bordure de fleuves et de rivières.

Au cours du IIe siècle avant J.-C., l’empire romain envahit les rives de l’Ebre et crée de nombreuses cités qui portent aujourd’hui les noms de Tarazona, Fitero, Bañales, Santa Cara, etc. Le rayonnement culturel de Rome se propage ici assez rapidement, des temples religieux et des établissements thermaux sont construits, des voies de communication sont tracées et les sols creusés pour en exploiter leurs minerais.
Les Vascons se tiennent assez longtemps à l’écart de la romanisation, mais le temps aidant le latin finit par s’imposer au détriment de la langue basque qui subsiste néanmoins dans les villages isolés.

Au IIe siècle après J.-C. apparaissent les premiers adeptes du christianisme, mais cette nouvelle religion connaît des débuts difficiles et restera illicite durant toute l’occupation romaine.

Au Ve siècle, les Wisigoths (ancien peuple germanique) succèdent aux Romains. Ils refoulent les Vascons jusqu’à la côte atlantique et imposent le christianisme dans toute la région.

 

 

- De l’occupation musulmane au royaume de Castille -

 

Au VIIIe siècle, les Wisigoths sont chassés par les armées musulmanes. Cette nouvelle invasion est rapide, efficace et impitoyable ; bon nombre de chrétiens sont contraints de prendre la fuite vers les vallées pyrénéennes, là où le climat montagnard frais et humide semble rebuter les maures.

Les musulmans occupent rapidement toute la région des Bardenas ainsi que toute la vallée de l'Ebre. Ils s’emparent des nombreux villages abandonnés par les chrétiens et en créent de nouveaux. Les mosquées, palais et autres bâtisses s’élèvent de toutes parts et la culture arabe rayonne bientôt dans toutes les contrées.

La majorité des chrétiens qui demeurent en zone musulmane se convertit à l’islam tandis que les autres, que l’on nommera les mozarabes, restent fidèles à la chrétienté tout en se voyant infliger un impôt spécial.

Au début du IXe siècle, l’arabe Amrus Yusuf Al Muwallad fonde la ville de Tutila (aujourd’hui nommée Tudela) sur ordre du calife de Cordoue afin d’en faire un important poste militaire et commercial. Pour bâtir sa ville, Amrus aurait choisi l’emplacement d’un ancien village Vascon nommé Muskaria.

 

Durant l’occupation musulmane, les relations entre Maures et Chrétiens oscillent entre des périodes de guerres acharnées et des périodes de paix.

Les périodes de paix apportent la prospérité aux deux camps. Les échanges commerciaux et culturels sont alors très fréquents et les mariages mixtes ne sont pas rares, notamment entre les monarques chrétiens de Pampelune et les chefs musulmans d’Ejea (une princesse de Navarre devint même l’épouse du dernier calife de Cordoue).
Mais c’est du côté musulman que cette prospérité est la plus éclatante ; Tudela devient le centre culturel arabe de toute la région grâce à ses nombreux poètes, philosophes, mathématiciens, astronomes et médecins.

A contrario, les périodes de guerre s'avèrent dévastatrices. Animés par des haines religieuses et culturelles, les combats se montrent alors d’une violence extrême. Face aux musulmans de l’Ebre, les chrétiens des vallées du Nord s’organisent et remportent leurs premières victoires. Mais reconquérir la région des Bardenas sera long et laborieux.

 

La reconquête chrétienne commence dès 778 par la libération de Pampelune avec l’aide des troupes de Charlemagne.

En l’an 825, les Vascons fondent le royaume de Pampelune, futur royaume de Navarre. Le montagnard basque Ihigo Arista est alors proclamé roi. Pendant ce temps, le futur royaume d’Aragon prend forme autour de Jaca, Hecho et Anso avec l’appui des Francs.

Au début du Xe siècle, le calife Ab Ar Rahman III transforme Tudela en quartier général de son armée afin de répondre aux assauts du roi de Pampelune.

En l’an 940, le roi Garcia Sanchez investit le village de Uncastillo et en fait une place stratégique pour affronter les musulmans d'Ejea qui contrôlent la plaine des Cinco Villas.

Entre 1000 et 1035, le roi Sancho « le grand » étend la Navarre de la Castille à l’Aquitaine en passant par l’Aragon. La région des Bardenas reste cependant sous le contrôle des musulmans de l’Ebre.

A la mort du roi Sancho « le grand » en 1035, le vaste royaume de Navarre est morcelé en divers petits royaumes. Son fils, Ramiro, devient le premier roi d’Aragon.

En l’an 1076, la Navarre se soumet à l’Aragon après l’assassinat du roi Sancho IV « le noble ».

Le roi d’Aragon Sancho Ramirez se lance alors dans la reconquête de la région des Bardenas depuis le village d'Ujué. Valtierra et Arguedas sont libérés des maures en 1084.

En 1094, Pedro I succède à Sancho Ramirez et s’empare de Huesca deux ans plus tard.
L’Aragon, jusque là confiné dans les Pyrénées, peut alors s’étendre vers l’Ebre, vers Saragosse.

Dans la région des Bardenas les villages de Funes, Milagro, Santacara et Caparroso sont libérés de l'emprise musulmane (en 1099 pour les deux premiers, en 1102 pour les autres).

 

Entre le IXe et le XIIe siècle, la Navarre et l’Aragon furent souvent amenés à unir leurs forces pour combattre les musulmans de l’Ebre. Cette alliance entre les deux royaumes est particulièrement efficace sous le règne d’Alfonso I « le batailleur », fils de Sancho Ramirez.

Alfonso I est un guerrier invétéré. Sa haine envers l’Islam l’amène à guerroyer durant toute sa vie contre les musulmans d’Espagne. Ces guerres saintes, souvent préconisées par la papauté, lui permettent de remporter de nombreuses victoires pour le compte de la chrétienté.
A la fois roi de Navarre et d’Aragon, et époux de la reine Urraca de Castille, Alfonso dispose au début du XIIe siècle d’une force militaire impressionnante issue des trois royaumes.

 

La reconquête chrétienne est facilitée par les nombreuses querelles et rivalités qui opposent les chefs arabes. Il règne en territoire musulman une atmosphère de désordre et de conflits.
Le nord des Cinco Villas est reconquis en 1103 avec la libération des villages de Sadaba et de Ejea.

En l’an 1109, le maure Al-Mustain, émir de Saragosse (alors appelé Sarakusta), lance une offensive militaire contre les minorités chrétiennes qui vivent entre Tudela et Olite.
L’année suivante, un détachement de l’armée musulmane est écrasé par les troupes du roi Alfonso à Valtierra.

 

La reconquête des rives de l'Ebre débute dès 1110. En plus des armées navarraises, aragonaises et castillanes, le roi Alfonso bénéficie de l’appui de plusieurs chevaliers venus de France. Le Vicomte Gaston de Béarn sera son soutien le plus précieux puisqu'il lui fournira une vingtaine de catapultes et de nombreuses tours roulantes.

Les chrétiens attaquent les faubourgs de Saragosse en 1118 obligeant les maures à se réfugier derrière les murailles de la ville.
Un long siège commence alors. Les Arabes sont peu à peu réduits à la famine. En territoire Al-Andalus (ancien nom de l’Andalousie), le maure Abd Allah Mazdali envoie les troupes de Grenade et de Cordoue au secours de la ville de Saragosse.
Un détachement de l’armée chrétienne tente en vain d'intercepter l'armée andalouse à Tarazona. Les troupes maures s’installent ensuite à Tudela.
Après huit mois de siège, et malgré l’envoi de renforts d’AI-Andalus, la ville phare de la vallée de l’Ebre capitule.

 

Après la reconquête de Saragosse, les chrétiens se tournent vers Tudela qui capitulera à son tour en 1119.

 

Dans la région des Bardenas les massacres cessent dès la capitulation et un protocole est établi. Ainsi, les musulmans qui le souhaitent sont autorisés à quitter la région en emportant leurs biens ; les autres, ceux que l’on nommera désormais les “mudejars", peuvent rester sur place tout en conservant leurs coutumes, lois, langues et religion à condition de payer un impôt spécifique. Ces généreuses résolutions ont pour objectif d’empêcher la désertion des villes et des campagnes, et de profiter du savoir-faire des maures, réputés bons artisans et excellents agriculteurs.

La reconquête religieuse de la région des Bardenas s'organise activement dès la reddition des musulmans : la mosquée de Tudela est détruite, une cathédrale est construite, et des moines cisterciens venus de France fondent de nombreux monastères.

 

A partir du milieu du XIIe siècle, les vastes terres des Bardenas et des Cinco Villas deviennent l’objet de conflits entre Navarrais et Aragonais. La frontière entre les deux royaumes restera longtemps très aléatoire.

Contrôler les Cinco Villas nécessite de s’emparer de ses principales bourgades, ainsi les villages de Tauste, Ejea et Sadaba subiront de nombreux assauts provenant tantôt de l’est, tantôt de l’ouest.
Sadaba vit dans l'ombre d’une impressionnante forteresse à l’intérieur de laquelle se trouve un détachement de l’armée navarraise. Cette démonstration de force n’empêchera cependant pas l’Aragon de s’approprier le site.
Tauste et Ejea connaîtront la même destinée, permettant ainsi aux aragonais de contrôler les Cinco Villas.

Craignant de perdre également les Bardenas Reales, le roi de Navarre Sancho « le fort » édifie un chapelet de petites forteresses entre la Bardena del Plano et le Sud de la Bardena Negra. Ce dispositif s'avérera assez efficace.

 

Jusqu’au début du XVIe siècle, la région devra également faire face aux convoitises de la Castille tout en subissant de nombreux autres conflits qui opposeront les Navarrais aux Aragonais.

L’Aragon se rattache à la Castille en 1479.

En 1492, la chute de Grenade marque la fin de la suprématie musulmane en Espagne.
Refusant de se convertir au christianisme, les juifs sont expulsés du pays.

En 1512, la Navarre est annexée par la Couronne d’Espagne.

En 1610, sous le règne du roi d’Espagne Felipe III, le Duc de Lerma expulse du pays la communauté mudéjar. Cette nouvelle expulsion provoque une véritable catastrophe économique, l’artisanat et l’agriculture sont les plus touchés et bon nombre de villages restent partiellement abandonnés durant plusieurs décennies.

 

 

- Dans les Bardenas -

 

Relater l’histoire de l’homme dans les Bardenas Reales s’avère assez difficile pour la simple et bonne raison que cette vaste terre aride n’a jamais été réellement habitée, tout au plus fut-elle périodiquement fréquentée par quelques bergers solitaires ou quelques marginaux désirant échapper à la potence.

Par commodité, cet historique est donc retracé non pas d’une façon globale mais de manière plus ciblée. Les principaux événements liés à l’histoire des Bardenas sont ainsi classés en deux textes distincts :

• Elevage, agriculture et exploitation forestière.

• Châteaux et banditisme.

 

 

- Elevage, agriculture et exploitation forestière -

 

L’élevage est sans conteste l’activité humaine la plus ancienne exercée dans les Bardenas. Les premières références écrites datent du VIIe siècle mais tout laisse supposer que les bergers fréquentent ces grands espaces depuis bien plus longtemps.

En ces temps anciens la plupart des bergers sont originaires des villages proches des Bardenas et parcourent inlassablement la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Au cours des siècles, le passage répétitif de plusieurs générations d’ovins finit par tracer sur cette terre desséchée de grandes voies de transhumance, les cañadas, toujours utilisées de nos jours.

L’arrivée des maures (début du VIIIe siècle) ne semble guère avoir eu d’influences significatives sur cette activité pastorale et cela malgré un important exode des chrétiens vers le nord, exode compensé par l’arrivée de paysans arabes.
Les Bardenas restent donc l’univers des bergers, qu’ils soient chrétiens ou musulmans.

 

En l’an 882, alors que la reconquête des terres du sud s'organise depuis Pampelune, le roi de Navarre Sancho Garcia Iñigez octroie aux bergers de la vallée pyrénéenne de Roncal le droit de pâture dans les Bardenas en récompense des services rendus en temps de guerre. La vallée de l’Ebre étant un territoire maure, les bergers pyrénéens doivent dans un premier temps se contenter des terres situées dans la haute Ribera (Bardena del Plano, Blanca Alta), celles-ci étant moins islamisées que celles de la basse Ribera.

 

A la capitulation des maures (fin du XIe, début du XIIe siècle), de nombreux villages sont partiellement, voire totalement désertés par leurs habitants musulmans. Cet état d’abandon persistera dans certains cas durant plusieurs décennies.
Soucieux de repeupler les villages proches des Bardenas, le royaume de Navarre décide d'accorder quelques privilèges aux nouveaux paysans qui s’y établiront. Ces privilèges concernent les droits de pâture, de culture et d'exploitation forestière.

 

Quatre anciennes bourgades arabes se voient alors attribuer ces privilèges :

• Arguedas : Concessions octroyées en l'an 1092 par le roi Sancho Ramirez.

• Tudela, Valtierra et Cadreita : Concessions octroyées en l’an 1119 par le roi Alfonso « le batailleur ».

 

De nombreuses autres concessions seront distribuées entre le XVe et le XVIIe siècle afin de ratifier d'anciennes coutumes.

• Carcastillo et Villafranca : Concessions octroyées par le prince de Viana en l’an 1443.

• Melida : Concessions octroyées par le roi Juan II en l’an 1498.

• Vallée de Salazar : Concessions octroyées par le roi Don Juan en l’an 1504.

• Buñuel et Cabanillas : Concessions octroyées par le roi Carlos I en l’an 1541.

• Corella : Concessions octroyées par le roi Felipe IV en l’an 1630.

• Milagro : Concessions octroyées par le roi Felipe IV en l’an 1650.

• Fustiñana, Santacara et Cortès : Concessions octroyées par le roi Felipe IV en l’an 1664.

• Marcilla : Concessions octroyées par le roi Felipe IV en l’an 1665.

• Peralta, Funes et Falces : Concessions octroyées par le roi Carlos II en l’an 1693.

 

L’agriculture ne s’est développée que très tardivement dans l'histoire des Bardenas. Malgré quelques prémices discrets et difficiles à la fin du XIe siècle, il faudra attendre le XXe siècle pour pouvoir parler d’une réelle économie agricole.

Compte tenu de l’immensité du territoire, de la pauvreté des sols et de la rudesse du climat, les paysans médiévaux se sont longtemps contentés des terres situées au plus près de leurs villages. Le cœur des Bardenas n’a donc été inexploité que très tardivement.

Le XXe siècle apporte son lot d’innovations techniques permettant aux cultures de passer d’une superficie de 4 200 hectares en 1900 à près de 23 000 hectares aujourd’hui. Cette progression spectaculaire s’est principalement manifestée durant la première moitié du siècle avec un gain d’environ 15 000 hectares. Mais cette expansion semble aujourd’hui avoir atteint ses limites faute de terres suffisamment fertiles, les progrès à venir se jouent dorénavant sur les rendements.

 

Parler d’exploitation forestière dans les Bardenas Reales peut paraître assez surprenant, pourtant le désert n’a pas toujours été si inhospitalier.
Il y a près d’un millénaire, les Bardenas étaient en partie couvertes de boisements de chênes et de pins. Ces boisements étaient souvent assez sporadiques, laissant entre eux de larges espaces vides. La Blanca, qui est la zone la plus aride et ravinée, ne fut jamais boisée, ou si peu.
Les premiers cas d’exploitation forestière remontent à la fin du XIe siècle. Cette activité prendra par la suite une ampleur incontrôlable et catastrophique pour l’environnement.

Coupe de bois de chauffage et de construction, défrichage pour obtenir de plus larges espaces agricoles, charge pastorale excessive, incendies dévastateurs, coupe intensive pour une fabrique de charbon au XVIIIe siècle... cette surexploitation a eu raison des vastes boisements d’antan.

L’exploitation forestière des Bardenas Reales prendra fin au cours du XIXe siècle.

 

 

- Châteaux et banditisme -

 

Durant le Moyen Âge, les relations entre les royaumes de Navarre et d'Aragon sont souvent houleuses. Ainsi, pour prévenir toute invasion aragonaise, le roi de Navarre Sancho « Le Fort » procède à la mise en place d'une importante ligne défensive s’étendant du nord au sud (XIIIe siècle).
Cette ligne défensive est constituée d’une série de petits châteaux de conception très modeste, souvent constitués d’une simple tour, le plus souvent situés sur de hauts reliefs ; nous pouvons ainsi citer les castillos de Peñaflor (également nommé Doña Blanca), de Fraile Alto, de Estaca, de Mirapex, de Aguilar, de Santa Margarita et de Sanchicorrota.

Le Castillo de Peñaflor est le monument historique le mieux conservé des Bardenas, il se situe en plein cœur de la réserve naturelle de Vedado de Eguaras où il se dresse tel un doigt d’argile au sommet d’une colline. Une princesse nommée Doña Blanca y aurait été emprisonnée pour cause d’adultère.

 

Tout en assurant la défense de la frontière de Navarre, ces fortifications avaient pour fonction de réprimer le banditisme. En effet, les grands espaces inhabités des Bardenas sont à l’époque la terre d’asile des brigands du pays. Ceux-ci s’unifient souvent en bandes et se cachent dans les boisements et au fond des ravins. Ils sont particulièrement nombreux entre le XIIIe et le XIXe siècle, au point que l’expression « aller à la Bardena » signifiant « fuir la justice » entre dans le langage populaire.

 

En 1204, seize villages navarrais et neuf aragonais créent une confrérie afin de chasser les indésirables des Bardenas. Le mot d’ordre est très clair : tout brigand capturé sera pendu sur place sans jugement.

Le brigand le plus célèbre des Bardenas se nomme Sancho Rota, plus connu sous le sobriquet de “Sanchicorrota” (XVe siècle).
A la tête d’une trentaine de cavaliers, il pille et terrorise les villageois des environs. Il fait de la région son territoire et s’autoproclame Roi des Bardenas et de la population locale.
Les habitants, tant navarrais qu’aragonais vivent dans la crainte et le respect. Sanchicorrota est, dit-on, cruel avec ceux qui lui résistent et généreux envers les soumis.
Excédé, le roi Juan II ne peut rester impassible devant une telle provocation. En l'an 1452, il organise une armée de 200 cavaliers afin de capturer le rebelle.
Le combat ne se fait pas attendre, il se déroule en plein centre des Bardenas, à proximité du lieu-dit el Rallon. Face à une telle armée la bande de Sanchicorrota n’a aucune chance d’en réchapper.
Refusant de se rendre alors que la plupart de ses compagnons sont massacrés, Sanchicorrota préfère se donner la mort d'un coup de poignard en plein cœur.
Transportée jusqu’à Tudela, la dépouille du plus célèbre brigand bardenero est pendue publiquement à une potence avant d’être abandonnée aux vautours.

 

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