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Bonjour,

De retour des Bardenas avec des souvenirs inoubliables, des paysages grandioses et variées, des ampoules plein les pieds, une seule envie : y retourner le plus vite possible.

La météo fut assez clémente et nous a permis de faire une rando chaque jour avec les enfants (la première, passant par la Punta de la Estroza, donnée pour 4 h 30 fut bouclée au soleil couchant après 6 h de marche), les chemins ne sont pas balisés mais cela rajoute un peu de piment et donne un petit gout d'aventure à devoir essayer de se repérer sur la carte et ne pas trop se perdre dans les nombreux Barrancos.

Un peu surpris des nombreux véhicules (autocars) stationnés au Castieldetierra, nous nous sommes vite retrouvés seuls à marcher sur les chemins ce qui est assez surprenant pour un lieu aussi magique et qui pourrait être encore plus envahi par les visiteurs ...

Nous avons pu profiter le soir venu de la chaude ambiance des vieilles rues de Tudela à déguster des tapas aux gout variés et originaux.

Un grand merci donc pour nous avoir donné l'envie de découvrir cette région en nous apportant de précieux conseils.

Ci-joint une photo sur les effets des premières grosses chaleurs sur la population des Bardenas.

Sincèrement.

Jacques

Têtards morts.

Réponse de Fred :

Effectivement, dès que les beaux jours arrivent le Castildetierra devient un lieu privilégié pour le stationnement des automobiles et des autobus. On croise beaucoup de monde dans ce secteur des Bardenas, surtout durant le week-end, mais peu de touristes entreprennent des randonnées aussi longues que celle que vous avez réalisé (la majorité d’entre eux se contente de rester à proximité de la piste du polygone militaire).

Votre photo est très intéressante, il s’agit d’une ancienne mare transformée en un véritable cimetière. Autant de têtards qui ne deviendront jamais grenouilles. La nature est parfois dure, mais cette hécatombe aurait pu faire le bonheur d’autres animaux ; en effet, je suis surpris que ces têtards n’aient pas été picorés par des oiseaux.

Les sols asséchés et craquelés des Bardenas révèlent parfois quelques surprises, voyez ci-dessous :

Traces de pattes.
Des centaines d'empreintes de pattes d'oiseaux.

 

Squelette.
Le squelette desséché d'une chauve-souris.

 

 

Bonjour Fred,

Un jour que je voyageais sur la toile, mes yeux se focalisèrent sur les images présentées sur ton site ... Ce décor prête à la fascination, il fallait que je m' y rende ! C'est chose faite, le mois dernier ... Hélas, j'ai découvert ces paysages uniques sous la pluie, l'orage et les grêlons ! A ne surtout pas conseiller ... L'argile se transforme instantanément en boue épaisse, totalement impraticable à pied, VTT ou véhicule à moteur ... Grosse frayeur, grosses galères pour nous autres et notre fourgon ! Je ne regrette pas pour autant ce déplacement, cette magique escapade dans un tel site préservé. Les Bardenas ... j' y retournerai !!!

Tu peux consulter le récit de cette escapade ici : http://escapadailleurs.jimdo.com

 

Embourbé dans la glaise.

Astuce bien utile.

Le camping-car.

Pisquerra.

Réponse de Fred :

Voilà un email comme je les aime !

Chacun découvre et vit les Bardenas à sa manière, mais j’avoue être particulièrement attentif à ce genre de témoignage : les Bardenas se vivent parfois comme une véritable aventure avec joies et galères.

Nul doute que ta première approche des Bardenas ne fut pas des plus favorable : la pluie, l’orage, la grêle, la boue épaisse et collante, …   j’ai connu ça de nombreuses fois. C’est peut-être pénible à vivre sur le moment, mais j’en garde quand même des souvenirs impérissables.

J’ai apprécié ton site web, d’autant que tu as également visité l’Aragon (ceux qui me connaissent savent à quel point la région aragonaise me tient à coeur).

 

 

Hey Fred,

I just came back from Bardenas Reales and wanted to show you what I experienced there.

The trip started on Sunday morning 14 th of September and ended on Thursday 18 th of September.

A friend of mine and I started off in Tudela and went straight down the road until we crossed the mountains west of Monte Olivete, going into the south.

The plan was to hit Sancho Abarca by Monday, but on our way we changed our mind in order to get to see more of the northern part of Bardenas Reales, too.

So we crossed the mountains again, but this time on the east side of Monte Olivete. We tried to make as much way as possible and finally hit the mountain Cabezo de Atalaya where we stayed the first night. On Monday we were heading north-east to pass Tripa Azul, but the fact that we were getting poor on water let us change our plans again, until we reached a little cabana at the lake Balsas de la Cruceta. Luckily the door was open, so we spent the night in a luxurious cabana that let us forget the burden of our backpacks.

On Tuesday, after an amazing sunset and sunrise at this little lake, we had to go out of the desert to filter some water. In the afternoon we reached Pinsoro in Aragon, a really old Spanish town with the most original inhabitants you can imagine – especially the older ones.

After a longer period of talking and filtering in Pinsoro we rushed back into the desert in order to reach a place close to El Rallon. Loaded with an enormous weight on our backs of 35 kg each we were on our limits. But the worst was a mosquito plague that fell upon us when entering the puddle-rich region around the Embalse de Malvecino.

Despite fighting heavily against the mosquitos using Autan spray, they followed us until we built the tent. I’ve never seen so many of them and I never got bitten so often before.

On our fourth day in the desert we reached El Rallon and La Pisquerra and shot the most beautiful pictures we’ve ever done on this trip. In the afternoon we headed out on the road that surrounds the Zona Militar. Thursday, on our way to Castildetierra, a group of Spanish tourists took us with their vans to San Sebastian, where we spent the next 2 days before we returned home.

Thank you for your advices and the great book that you wrote.

I wish you the best!

Bernhard Grieser (Karlsruhe, Germany)

Dans la zone du Rallon. Près du Castildetierra.



Réponse de Fred :

Bernhard est un jeune allemand un peu globe-trotteur dont le projet était de visiter les Bardenas à pied. Il m’a contacté il y a quelques semaines afin d’obtenir des renseignements puis, après quelques échanges de courriers (en anglais), il a passé commande de mon guide « Le désert des Bardenas Reales et sa région » en me promettant de me recontacter à son retour, … ce qu’il n’a pas manqué de faire.

Son témoignage est très intéressant, il a vécu les Bardenas comme je les vis, c'est-à-dire « à l’aventure », en traçant son chemin selon son inspiration du moment, en passant ses nuits dehors, et en ayant comme unique confort les somptueux paysages des Bardenas et le ciel étoilé.

Vous trouverez ci-dessous la traduction de son témoignage :

Salut Fred,

Je reviens des Bardenas Reales et je voulais te montrer ce que j'ai vécu là-bas.
Le voyage a commencé le dimanche 14 Septembre au matin et a pris fin le jeudi 18 Septembre.
Avec un ami nous sommes partis de Tudela par la route puis nous avons traversé les monts Olivete. Notre objectif était les plateaux de Sancho Abarca, mais en chemin nous avons changé d’avis pour finalement aller voir la partie nord des Bardenas Reales.

Donc, nous avons de nouveau traversé les montagnes, mais cette fois-ci à l’est des monts Olivete. Nous avons essayé de marcher autant que possible et, enfin, arrivé à la montagne du Cabezo de Atalaya nous avons passé ici notre première nuit.

Le lundi nous sommes partis en direction du nord-est vers Tripa Azul, mais du fait que nous avions très peu d'eau nous avons de nouveau changé nos plans jusqu'à ce que nous ayons atteint une cabane située au bord du lac de la Cruceta. Heureusement la porte était ouverte, nous y avons passé la nuit puis oublié un temps le fardeau de nos sacs à dos.
Le mardi, après un incroyable coucher et lever du soleil près de ce petit lac, nous avons filtré de l'eau pour notre consommation. Dans l'après-midi nous sommes arrivés à Pinsoro en Aragon, un petit village espagnol dont la plupart des habitants sont originaires, en particulier les plus âgés.
Après un long moment de discussion à Pinsoro, nous sommes repartis dans le désert pour parvenir à un endroit situé à proximité d'El Rallon. Chargés du lourd poids de nos sacs à dos (35 kg chacun) nous avions atteint nos limites. Mais le pire fléau fut les moustiques qui tombèrent sur nous lorsque nous sommes passés dans le coin du lac de Malvecino.
En dépit d’une lutte acharnée au moyen d’une bombe d’insecticide, les moustiques nous ont harcelé jusqu'à ce que nous ayons terminé de monter notre tente pour nous y réfugier. Je n'ai jamais vu un si grand nombre de moustiques et je n'ai jamais été autant piqué.
A notre quatrième jour dans le désert, nous sommes arrivés à El Rallon et La Pisquerra. Nous avons réalisé ici les plus belles photos de notre voyage. Dans l'après-midi nous avons pris la piste qui entoure la zone militaire. Le jeudi, près du Castildetierra, nous avons rencontré un groupe de touristes espagnols qui nous ont amené dans leurs camionnettes jusqu’à San Sebastian où nous sommes restés 2 jours.

Merci pour tes conseils et pour le livre que tu as écrit (Le désert des Bardenas Reales et sa région).

En te remerciant,
Bernhard Grieser (de Karlsruhe, Allemagne)

Dans la Bardena.

A cheval.